Nutrition
Les étiquettes alimentaires sont pensées pour te donner envie. Ca porte même un nom, il s’agit du fameux “achat d’impulsion”. Couleur, texture, police d’écriture… plusieurs équipes passent beaucoup (beaucoup beaucoup) de temps à les créer voire même à les faire tester. C’est souvent bien fait et ça fonctionne… « c’est beau, ça doit être bon » et hop dans le panier !
Que ce soit nos yaourt préférés ou notre pâte à tartiner adorée, on les voit de près sans vraiment les regarder… Il ne s’agit pas d’être alarmiste mais simplement d’être plus attentif pour comprendre ce que l’on consomme. Chez juste au corps*, on te donne les clés pour décrypter les étiquettes et dénicher les produits les plus sains pour ta santé
Tout d’abord, l’étiquette d’un produit alimentaire comporte plusieurs éléments obligatoires pour pouvoir être distribué :
Certes, il y a plusieurs informations à regarder mais c’est une gymnastique à prendre. Première étape, on se focalise ici sur la liste des ingrédients afin que tu puisses facilement te repérer. On t’a aussi préparé quelques recos sur les valeurs nutritionnelles, les mentions légales et ce qui se cache derrière les logos.
Obligatoire, cette liste contient la composition exacte du produit. Plus elle est longue, plus il y a de risques d’y retrouver des produits ultratransformés. On a coutume de dire qu’au delà de 5 ingrédients, il faut se poser des questions et qu’à partir de 10, tu t’abstiens… Même combat si tu ne reconnais pas plus de 3 ingrédients dans la liste, tu passes ton chemin.
Prenons au hasard la liste des ingrédients d’une tablette de chocolat dans un linéaire de supermarché (OK c’est pas vraiment un hasard car vu sa teneur en magnésium, c’est l’aliment anti-stress par excellence, on vous en reparle très vite :))
On ne compte pas moins de 17 ingrédients pour cette tablette de chocolat praliné… alors qu’en théorie le praliné c’est 3 ingrédients (eau, noisettes, sucre) avec du chocolat ! En se baladant dans les linéaires, on peut facilement trouver quelques références “chocolat praliné” plus clean…
Les ingrédients sont classés par ordre décroissant d’importance. Ce qui signifie que le 1er ingrédient est l’ingrédient majoritaire de ton produit. Concernant le produit ci-dessus, on voit que l’ingrédient majoritaire de cette tablette de chocolat est le sucre… devant le beurre de cacao et le praliné qui, lui aussi, contient du sucre. Pas cool.
Sucres et graisses sont bien connus pour apporter du goût, de la texture, de l’onctuosité et des prix de revient moins élevés… Naturellement présents dans les produits, les industriels n’hésitent pas à rajouter du sucre dans des produits insoupçonnés comme les conserves, les soupes, le poisson fumé, le jambon…
Outre, les produits de consommation courante (sucre de canne, miel, sirop d’érable…) le sucre peut se cacher sous des appellations plus complexes à déceler.
Pour faire simple, l’ensemble des intitulés qui finissent par “ose” (dextrose, glucose, fructose, maltose, saccharose…) sont des sucres. Idem pour tous les sirops, les cristaux de jus, les extraits de malt, la fécule ou encore l’amidon. Aussi, si un de ces termes apparait dans la liste des ingrédients, cela signifie que ce n’est pas un sucre naturellement présent dans le produit, mais qu’il a été ajouté. Donc le jambon et son dextrose… ciao !
Un produit dont la liste des ingrédients commencent par beurre, ou huile sera un produit gras. Les graisses peuvent apparaître dans la liste des ingrédients sous des termes clairs tels que “matières grasses”, “huile” (tournesol, maïs, soja…) ou “beurre”. Cependant, comme pour le sucre, certains intitulés restent plus flous tels que : “huile végétale”, “matière grasse hydrogénée” ou “graisses végétalespartiellement hydrogénées”. Ces dernières sont à proscrire car ce sont des acides gras trans particulièrement néfastes pour ta santé.
C’est également dans cette liste des ingrédients que tu trouveras tous les ingrédients controversés que l’on appelle les additifs. Il en existe 400 autorisés en France, et sont destinés à améliorer l’aspect (colorants), la texture (agents de texture, anti-agglomérants), le goût (arômes, exhausteurs de goûts, édulcorants) et la conservation (conservateurs).
Un rapport fait sur plus de 30 000 produits, publié en 2019 par l’Observatoire de la Qualité de l’Alimentation (OQALI), l’INRAE* et l’ANSES* montre que près de 4 références sur 5 contiennent au moins 1 additif(1). Dans la mesure du possible, mieux vaut les limiter voire les supprimer… Ci-après leur classement pour mieux les repérer.
Type | Classification | A éviter absolument |
---|---|---|
Colorants | Série E100 | E102, E104, E110, E122, E124, E129 |
Conservateurs | Série E200 | E250 = nitrite de sodium (étude en cours) |
Antioxygènes | Série E300 | E310, E320 = BHA |
Agents de texture : émulsifiants, stabilisants, épaississants, gélifiants |
Série E400 | E400, E471, E473 |
Edulcorants, acidifiants, correcteurs d’acidité, antiagglomérants, exhausteurs de goût, amidons modifiés… |
Série E500 à E1505 |
E951 = aspartame E952, E962 |
Il en existe 14 et doivent obligatoirement apparaître dans cette liste en plus gros, ou en gras, et/ou en italique. Les allergènes sont assez facilement repérables, tu trouveras la liste complète dans le tableau ci-dessous.
Allergènes alimentaires |
---|
Céréales contenant du gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut) et produits à base de ces céréales |
Crustacés et produits à base de crustacés |
Oeufs et produits à base d’oeufs |
Poissons et produits à base de poisson |
Arachides et produits à base d’arachide |
Soja et produits à base de soja |
Lait et produits à base de lait (y compris lactose) |
Fruits à coques (amandes, noisettes, noix, noix de : cajou, pécan, macadamia, du Brésil, du Queensland, pistaches) et produits à base de ces fruits |
Céleri et produits à base de céleri |
Moutarde et produits à base de moutarde |
Graines de sésames et produits à base de graines de sésame |
Anhydride sulfureux ou sulfites |
Lupin et produits à base de lupin |
Mollusques et produits à base de mollusque |
De manière générale et au delà des dénominations, fait confiance à ton oeil et à ton nez, quand tu en as la possibilité. L’aspect du produit reste un bon indicateur. Un jambon trop rosé, un yaourt à la myrtille trop violet ou une huile de truffe très parfumée… c’est souvent mauvais signe ! Il ne faut pas hésiter à demander et à se diriger vers un produit qui peut paraître moins appétissant mais peut-être meilleur d’un point de vue nutritionnel.
Les « SANS » font partie d’une réglementation sur les allégations qui est très bien définie donc impossible d’y déroger, mais comme dans tout, il s’avère que ces « sans » peuvent être trompeurs. Afin de ne pas tomber dans le piège, ci-dessous un tableau qui reprend les principaux « sans » et à quoi cela correspond réellement. Et rappelle toi, c’est souvent le sucre ou le gras qui donne du goût aux produits donc un produit « sans sucres » peut très bien être riche en gras et vice versa ;).
Dénomination | Réglementation |
---|---|
Sans sucres | Le produit doit contenir « moins de 0,5% de sucres » ➡️ c’est une quantité très faible mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas ! |
Sans sucres ajoutés | Ne signifie pas que le produit n’a pas de sucres naturellement présent |
Faible teneur en sucres | Le produit ne contient pas plus de 5 % de sucres |
Sans matières grasses | Le produit doit contenir « moins de 0,5% de matières grasses« ➡️ c’est une quantité très faible mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas ! |
Sans graisses saturés | La somme des acides gras saturés et des acides gras trans ne dépasse pas 0,1%. |
Bibliographie
INRAE: Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement
ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
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